Un weekend à Québec City PARTIE 1
Vue du fleuve Saint-Laurent depuis la terrasse Dufferin |
Direction la ville de Québec, le but était de visiter le Vieux-Québec et les 2 jours ont été suffisants pour le découvrir tranquillement.
Pour mieux visualiser, j'ai coloré les parties explorées dans la carte ci-dessous. Elles correspondent au Vieux-Québec dans la partie nord et aux plaines d'Abraham au sud. ↴
Carte désignant le Vieux-Montréal au Nord et les plaines d'Abraham au Sud Source : Google Map, carte retravaillée par "Louise Bennet" sur le logiciel Autodesk Pixlr |
Verdict ↴
Cette ville, riche en histoire, est souvent décrite comme très romantique. Et effectivement, on s'y sent très bien. L'architecture très travaillée, les points de vues sur le Saint-Laurent sont vraiment à voir. Tellement que j'ai pris plus de 250 photos, chaque rues cachent quelque chose d'intéressant. Ce n'est pas étonnant, le Vieux-Québec est depuis 1985 un "joyau du patrimoine mondial de l'UNESCO".
➤ Si je devais donner un Top 3 des choses à faire, sans hésitations ça serait :
➔ Le château Frontenac et la vue sur le Saint-Laurent depuis la terrasse Dufferin.
➔ Se promener dans les plaines d'Habraham.
➔ Se balader la nuit, la ville et les bâtiments sont très joliment éclairés.
➔ Le château Frontenac et la vue sur le Saint-Laurent depuis la terrasse Dufferin.
➔ Se promener dans les plaines d'Habraham.
➔ Se balader la nuit, la ville et les bâtiments sont très joliment éclairés.
Transport ↴
Concernant l'aspect pratique, j'y suis allée via le bus (Orléans Express), le trajet dure environ 3h30 depuis Montréal Centre (gare de bus Berri-UQAM). Les prix les plus bas affichés sont à 50 dollars A/R (sans les taxes de 15%).
Concernant l'aspect pratique, j'y suis allée via le bus (Orléans Express), le trajet dure environ 3h30 depuis Montréal Centre (gare de bus Berri-UQAM). Les prix les plus bas affichés sont à 50 dollars A/R (sans les taxes de 15%).
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Les photos de ce weekend
- Le château Frontenac
Sûrement le bâtiment le plus emblématique de la ville et même du Québec, le château Frontenac. Il surplombe la ville et le Saint-Laurent depuis le cap Diamant.
Le château Frontenac, façades angle Nord-Est depuis la terrasse Dufferin. |
Le château Frontenac de nuit, façades angle Sud-Est depuis la terrasse Dufferin. |
Ce château est nommé d'après un gouverneur de la Nouvelle-France, Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau (1622-1698). Personnage connu pour avoir contribuer à la défense des habitants contre les envahisseurs anglais.
Ce bâtiment est en fait un hôtel et cela dès le début, puisqu'il a été construit dans ce but en 1892 (inauguré en 1893) par la compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique. Cette compagnie a construit plusieurs hôtels de haut standing à travers tout le Canada, dont à Montréal. Dans le but d'attirer la population à voyager en train. À noter que la tour centrale est un ajout plus tardif de 1924.
Le style architectural est le style château, inspiré des châteaux Renaissance de la Loire (XVe au XVIe siècle). C'est un style que l'on trouve principalement en Amérique du Nord, destiné à la classe aisée.
Le style architectural est le style château, inspiré des châteaux Renaissance de la Loire (XVe au XVIe siècle). C'est un style que l'on trouve principalement en Amérique du Nord, destiné à la classe aisée.
Le château Frontenac, autre que pour son architecture, est à voir pour la terrasse Dufferin qui est juste à ses pieds. Un incontournable de Québec. ↴
La terrasse Dufferin |
Cette terrasse a aussi son histoire.
Le fondateur de Québec, Samuel de Champlain construisit en 1620 le fort Saint-Louis. L'endroit choisit, le cap Diamant, offre une excellente défense naturelle grâce à la falaise.
La construction évoluera de nombreuses fois, passant du fort en bois à celui de château en pierre. Malheureusement un incendie le détruisit en 1834. En 1838, le gouverneur Lord Durham aménagea à sa place cette fameuse terrasse. Elle fut agrandie avec le temps. Le nom de Dufferin vient également d'un gouverneur français.
Le fondateur de Québec, Samuel de Champlain construisit en 1620 le fort Saint-Louis. L'endroit choisit, le cap Diamant, offre une excellente défense naturelle grâce à la falaise.
La construction évoluera de nombreuses fois, passant du fort en bois à celui de château en pierre. Malheureusement un incendie le détruisit en 1834. En 1838, le gouverneur Lord Durham aménagea à sa place cette fameuse terrasse. Elle fut agrandie avec le temps. Le nom de Dufferin vient également d'un gouverneur français.
Par des ouvertures vitrées sur la terrasse Dufferin, il est possible de voir le site archéologique des forts et châteaux Saint-Louis.
Pour une visite complète, c'est par ici ➔ http://www.pc.gc.ca/fra/lhn-nhs/qc/saintlouisforts/activ.aspx
Pour une visite complète, c'est par ici ➔ http://www.pc.gc.ca/fra/lhn-nhs/qc/saintlouisforts/activ.aspx
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- Le quartier Petit-Champlain
C'est le quartier historique typique, à l'architecture traditionnelle et soignée, bordé de boutiques et de restaurants. Malgré que nous étions à la fin du mois du janvier, les décors de Noël étaient encore présents, ce qui rajoutait du charme à l'endroit.
À noter, l'endroit est accessible principalement par des escaliers, soit grâce à un petit funiculaire reliant la Haute-Ville et la Basse-Ville.
Rue du Petit-Champlain, depuis l'escalier Casse-Cou (le plus vieux de Québec) |
Rue du Petit-Champlain |
Rue Sous le Fort |
L'histoire de ce quartier commence en 1608, quand celui-ci n'était alors qu'un petit village de traite des fourrures. Il restera pendant longtemps un quartier d’artisans.
Mais à partir de la moitié du XIXe siècle, cet endroit s'est progressivement paupérisé et l'état de délabrement des bâtiments s'est accéléré les années passant.
Heureusement, dès 1950 des idées de renouveau commencent à émerger. À la fin des années 1970, c'est la concrétisation d'un projet de restauration et de dynamisation par Gérard Paris et Jacques de Blois
Heureusement, dès 1950 des idées de renouveau commencent à émerger. À la fin des années 1970, c'est la concrétisation d'un projet de restauration et de dynamisation par Gérard Paris et Jacques de Blois
Il faut préciser que la restauration de bâtiments n'était pas courante au Canada à cette époque, au contraire, la démolition paraissait une solution bien plus pratique et logique. Les deux hommes ont réellement contribué à sauvegarder et à réanimer cette partie de la Basse-Ville.
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- La Place-Royale et son église Notre-Dame-des-Victoires
Cette place est située à proximité du quartier du Petit-Champlain. Elle est considérée comme le berceau de la civilisation française en Amérique du Nord. Puisque le fondateur de la ville, Samuel de Champlain, a construit la première habitation permanente de la Nouvelle-France dés son arrivée le 3 juillet 1608. ↴
Le bâtiment à disparut, mais l'église Notre-Dame-des-Victoire marque toujours son emplacement. Cette dernière fut bâtie en 1688. ↴
L'Habitation de Champlain, 1608 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Habitation_de_Qu%C3%A9bec |
Le bâtiment à disparut, mais l'église Notre-Dame-des-Victoire marque toujours son emplacement. Cette dernière fut bâtie en 1688. ↴
Place-Royale, vue vers le Nord Buste de Louis XIV, érigé en 1686 |
Pourquoi un hommage à Louis XIV?
C'est sous son règne que la petite colonie de Nouvelle-France, composée en grande majorité d'hommes, va voir croître son nombre d'habitant.
En effet, à ses débuts la colonie s'occupait principalement du commerce de la fourrure et du conditionnement des poissons. Ainsi, pour réellement coloniser le pays, le roi fait ordonner l'envoi des "Filles du roi". Elles étaient orphelines ou bien des filles trop pauvres pour être dotées.
En échange de leur départ, le roi les dote et paye les frais du voyage. Ainsi elles pourront se marier, par la suite donner naissance et aussi participer à l'expansion de la population québécoise.
C'est sous son règne que la petite colonie de Nouvelle-France, composée en grande majorité d'hommes, va voir croître son nombre d'habitant.
En effet, à ses débuts la colonie s'occupait principalement du commerce de la fourrure et du conditionnement des poissons. Ainsi, pour réellement coloniser le pays, le roi fait ordonner l'envoi des "Filles du roi". Elles étaient orphelines ou bien des filles trop pauvres pour être dotées.
En échange de leur départ, le roi les dote et paye les frais du voyage. Ainsi elles pourront se marier, par la suite donner naissance et aussi participer à l'expansion de la population québécoise.
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- L'hôtel du Parlement
L'imposant bâtiment néo-renaissance est construit entre 1875 et 1886, par l'architecte français Eugène-Etienne Taché. Il abrite le siège du gouvernement et de l'Assemblée législative, car pour rappel la ville est la capitale nationale du Québec.
Le Parlement, façade du côté Grande Allée |
Le Parlement, façade angle Est |
Un des mes endroits favoris dans cette ville. L'endroit est calme, vaste (103 hectares), la vue sur le Saint-Laurent est superbe et si vous voulez faire du ski de fond, vous ne serez pas les seuls.
Vue sur la citadelle |
Plaines d'Abraham, Avenue Ontario |
Vue sur la ville de Lévis, sur l'autre rive |
Le nom de la ville de Lévis rend hommage à François-Gaston de Lévis, l'adjoint du marquis Louis-Joseph Montcalm (commandant des forces militaires de la Nouvelle-France). Lévis est connu pour sa détermination et son combat afin d'éviter que la région ne tombe pas entre les mains des anglais, pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763). Et cela, même après la conquête de la ville de Québec par l'empire anglais en 1759, la bataille qui est considéré comme le moment où les français ne pouvaient plus gagner.
Vue sur la ville de Lévis |
Plaines d'Abraham, Avenue George VI |
Les plaines d'Abraham sont très importantes dans l'histoire québécoise. ↴
Les plaines d'Abraham (ou bien parc des Champs-de-Bataille) furent créées en 1908. Comme le second nom l'indique, l'endroit a été le lieu d'un combat. Cet affrontement est vu comme un tournant dans la guerre de Sept Ans (1756-1763), dans la conquête des anglais sur la Nouvelle-France.
Ainsi en 1759, les français de Montcalm affrontent l'armée britannique de Wolfe sur ces plaines. Ce n'est pas la première fois que les anglais attaquent la région. D'ailleurs plusieurs zones ont déjà été conquises peu de temps auparavant, comme la forteresse de Louisbourg et celle de Duquesne.
Les anglais tentent à plusieurs fois de pénétrer dans la ville, mais les hommes de Montcalm tiennent le coup. Wolfe sait que son armée est un peu plus réduite que celle des français, mais il sait aussi que ses hommes sont mieux entraînés et disciplinés. Ainsi après plusieurs échecs, Wolf tente un dernier coup. Avec 4000 soldats (sur les 8000 en place), ils réussissent à franchir la falaise en empruntant un simple sentier et à s'introduire dans les défenses. Les français sont coincés, la confrontation en bataille rangée est inévitable. Au bout de 15 minutes de tirs, les lignes françaises largement touchées ne peuvent plus prétendre à la victoire.
La capitulation est acquise, mais les anglais retrouvent une ville qui a sévèrement subi les bombardements et les destructions diverses. Une partie des maisons ont brûlées et beaucoup d'autres sont en mauvais état. Les monuments ont également été endommagés. Heureusement, le nouveau gouverneur Murray se charge rapidement de remettre la ville en ordre et de réparer les dommages.
La victoire de l'empire anglais met ainsi fin à la période française commencée au XVIe siècle avec la traite des fourrures et la pêche.
➽ Pour plus d'informations sur les conflits franco-anglais, voici un excellent site du gouvernement, très complet.
Vue depuis l'escalier du Cap-Blanc |
Vue depuis l'escalier du Cap-Blanc |
L'escalier du Cap-Blanc est situé dans les plaines d'Abraham aux abords du nord de l'avenue Ontario. Pour les deux prises de vues précédentes, il faut descendre environ à la moitié des marches. Attention, il y a beaucoup de marches (398 en fait), mais ça vaut le coup. Pour la vue, mais aussi car il mène à la rue Champlain, toute proche des berges, qui sont pas mal du tout aussi. ↴
Vue depuis la berge |
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- L'aspect militaire
La ville de Québec est marquée par son histoire militaire. D'ailleurs, c'est la seule qui possède encore ses fortifications dans toute l'Amérique du nord.
Vue de la ville et du fleuve depuis les hauteurs de la citadelle |
La citadelle de Québec
Source : http://www.quebecregion.com/en/what-to-do/activities-attractions/history-heritage/british-and-irish/
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La citadelle est édifiée de 1820 à 1850, suite au contexte de la guerre anglo-américaine de 1812. Oui, les américains ont déclarés la guerres aux anglais et donc au Canada par extension. Malgré des tentatives d'invasion les anglais ont résistés.
Le plan étoilé de l'ensemble rappel bien sûr les constructions de Vauban. Cette garnison a conservé jusqu'à aujourd'hui son rôle militaire, puisqu'elle abrite depuis 1920 le Royal 22e Régiment de la Force régulière des Forces canadiennes.
La porte Saint-Louis |
La porte Saint-Louis n'est pas celle d'origine. La toute première est construite en 1693, puis démolie et reconstruite plusieurs fois. Cela jusqu'en 1878, avec l'édification de la porte actuelle et de son ouverture large, adaptée à la circulation des voitures. En effet, dans les années 1870, les portes trop étroites sont détruites au profit de la croissance du commerce et de l'industrie.
Pour l'illustrer, voici la porte Saint-Louis avant sa forme que l'on connaît. ↴
Porte Saint-Louis, vers 1860 Source : https://tolkien2008.wordpress.com/2012/06/06/les-portes-de-quebec-en-images-xixe-siecle/ |
Une des tours Martello |
Les tours Martello ont été construites de 1808 à 1812. La ville en comptait quatre, aujourd'hui il en manque une suite à la destruction de la tour n°3 au début du XXe siècle.
Elles servaient d'avant-poste de défense, si l'ennemi souhaitait attaquer la citadelle. L'avantage de ces tours est qu'elles nécessitent la présence de peu d'hommes pour disposer d'une défense efficace. Grâce à un plan au sol circulaire et surtout à des murs épais.
La démolition de la tour n°3 aura eu au moins le mérite de pouvoir se rendre compte de l'épaisseur des parois. ↴
La tour n°3 en cours de démolition durant l'été 1904 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tours_Martello_de_Qu%C3%A9bec |
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Partie II, bientôt à venir...
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